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Préparation de l'auto à un trackday

Avant de vouloir participer à un trackday, il est important de veiller à une préparation adéquate de son auto : on ne roule pas sur un circuit comme on roule sur la route. Les contraintes mécaniques subies par l'auto y sont bien plus importantes…

Voici quelques conseils…

► ÉTAT GÉNÉRAL DU VÉHICULE

- Vérifier l'état général du véhicule notamment :

  • La propreté du pare-brise.
  • Les balais d'essuie-glaces.
  • Les rétroviseurs extérieurs.
  • Les feux, clignotants et warnings.

 

► TRAINS ROULANTS

PNEUMATIQUES & JANTES

Vérifier l'état des ensembles pneumatiques / jantes :

  • Usure générale.
  • Absence de déformation ou de plat.
  • Pression de gonflage recommandée.
  • Serrage conforme des écrous ou de l'écrou de roue.

 

Comme je vous le rappelais dans un article consacré aux pneumatiques, il faut également éviter : 

  • Une exposition directe et prolongée au soleil
  • Les sources de forte chaleur
  • L’humidité
  • La présence de solvants, lubrifiants, carburants et autres produits chimiques
  • Les appareils provoquant un dégagement d’ozone (transformateurs, postes à souder, moteurs électriques).

Un stockage de longue durée devra être réalisé en pile dans lieu de stockage doit être sec, aéré, sans lumière directe et réservé aux pneumatiques. Des râteliers spécifiques permettant de stocker verticalement les pneumatiques sont préférables et évitent les tensions sur les carcasses.
 

FREINS

L’immobilisation d’un véhicule s’obtient par un frottement mécanique des plaquettes sur les disques de frein. Pouvoir compter sur les freins de votre voiture en toutes circonstances est l’une des conditions indispensables et essentielles à votre sécurité au volant lors d'un trackday.

Vérifier l'état des disques et des plaquettes car comme sur toutes les voitures à vocation sportive évoluant sur circuit, ceux-ci nécessitent un entretien régulier afin de garantir leur intégrité : la quantité de matière sur les plaquettes doit être rester suffisante au risque de "glacer" ou d'endommager vos disques  (on parle de "glaçage" lorsque la surface du disque devient lisse et "brillante", les plaquettes n'accrochant plus assez efficacement).

S'agissant de la partie "utilisation" et au-delà de l'impérieuse nécessité de faire monter vos pneus en température lors des premiers tours de circuit, il est également important d'amener progressivement vos disques en température en leur évitant tout choc thermique…brutal ! A l'inverse et l'issue de votre séance, ne rentrez jamais aux stands sans avoir fait au moins un tour de refroidissement à allure réduire, sans (ou presque) utiliser les freins. De cette façon, on ramènera tant les disques que le liquide de frein à une température adéquate.

Ayez à l'esprit que les plaquettes sont soumises à des efforts et des températures élevées pouvant atteindre 700°C.

Sur les voitures autres que celles destinées à un usage exclusivement de circuit, les plaquettes de freins sont dimensionnées pour un usage routier. Elles seront certes parfaitement utilisables sur circuit mais leur coefficient de friction s'altèrera rapidement avec la température et ces plaquettes s’useront très vite.

En revanche des plaquettes de frein de type "compétition" s'avèreront beaucoup plus stables en température dans la durée. Revers de la médaille : elles seront dans le même temps plus agressives avec les disques de freins ! Renseignez-vous auprès d'un spécialiste ou d'un club...

Vérifier le bon état des durites de freins. Le montage de "durite aviation" aura l’avantage sur la durite standard en caoutchouc de ne pas se dilater avec l'augmentation de température du liquide de frein et assurer un freinage fiable, précis et efficace.

Note : la durite classique est uniquement composée d’une couche en caoutchouc assurant l’étanchéité, isolant le liquide de frein de l’air. La durite aviation possède cette même première couche étanche mais est gainée par une couche en toile, rendant la durite plus rigide et donc plus résistante à la pression. Enfin, une couche extérieure en métal tressé assure la protection mécanique des sous-couches. Elle complète l’effet de conservation de la forme de la durite. Les agressions dues à la lumière et aux ultra-violets, aux produits chimiques et autres solvants, aux frottements de pièces mécaniques sont également atténuées grâce à cette couche supérieure.

Vérifier la qualité et le niveau du liquide de frein aussi appelé Lockheed, fluide qui est utilisé dans le circuit hydraulique de freinage. Il est chargé de transférer l'effort depuis le maître-cylindre jusqu'aux freins à travers des "canalisations" encore appelées "durites".

Le liquide de frein a la particularité d'être hygroscopique (qui absorbe de l'eau de l'atmosphère). En utilisation intensive en partant du principe que le point d'ébullition de l'eau est de 100°C et que la température dans le circuit de freinage est plus élevée, des bulles vont se former. Lors du freinage, le conducteur appuie alors dans le vide, il y a risque de défaillance de freinage tandis que ce phénomène est à l'origine du vieillissement et de l'usure du liquide de frein.

Seul un remplacement régulier du liquide de frein assure une capacité de freinage intégrale du système de freinage, quelle que soit la situation de conduite. Au delà, l'absence (ou la présence) d'eau dans le circuit conditionne son bon (ou mauvais) vieillissement, en raison de son influence active sur la corrosion.

Les liquides de frein sont classés en différentes catégories, spécifiées par le Department Of Transportation américain (Département des Transports) - d'où le sigle DOT que vous retrouvez sur les bidons de liquide de frein. Ce sont presque exclusivement aujourd'hui des liquides synthétiques, qui peuvent être à base de polyglycols, de silicones, d'esters boriques ou d'esters siliciques.

Il peut être utile de remplacer le liquide d’origine par du liquide de type DOT 5.1 ou DOT 5.5 à plus haut taux d’ébullition. Ce sont des fluides de couleur ambre, qui présentent l'avantage d'être miscibles entre eux, et de ne pas être corrosifs envers les joints caoutchouc des étriers et cylindres de frein. Ils sont généralement à base de glycol.

Attention à l'utilisation du liquide de frein DOT 5 de couleur violette. Développés aux USA pour les véhicules militaires, il répond à un cahier des charges particulier, notamment leur capacité à ne pas se dégrader dans le temps.

Commercialement, il est stupide que l’on ait affublé de l'appellation DOT 5, trop similaire avec celle du liquide synthétique DOT 5.1 avec lequel il n'a rien à voir. Les DOT 5 ne sont pas miscibles avec les liquides synthétiques. Les liquides aux silicones imbibent très rapidement les joints d’étanchéité caoutchoucs engendrant un gonflement des joints d’étanchéité en caoutchouc qui résorbent plus lentement les liquides synthétiques qu’ils n’absorbent les silicones. Ce gonflement peut avoir des conséquences désastreuses sur l’intégrité du circuit hydraulique s'il n'est pas adapté. Attention à ce que le mieux ne soit pas l'ennemi du bien si votre véhicule n'est pas un véhicule de course !

Achetez les liquides en petit conditionnement. Une fois ouverts, ils absorbent l’humidité de l’air et leurs performances diminuent, inutile de stocker un bidon qui a été ouvert. Il est donc impératif, lors d’une vidange du circuit de freinage, de remplacer son liquide par un neuf, sorti d’un emballage !

Rappelez-vous que seul un remplacement régulier du liquide de frein assure une capacité de freinage intégrale du système de freinage, quelle que soit la situation de conduite.

 

AMORTISSEURS

Les amortisseurs ne sont pas visibles, ce qui rend leur contrôle plus difficile.

L’une des principales causes de défaillance de l’amortisseur est la fuite d’huile.

Celle-ci est en général provoquée par une dégradation de la tige ou du joint d’étanchéité.

Des amortisseurs en mauvais état accélèrent l’usure des éléments mécaniques du véhicule : ressorts de suspension, organes de direction, cardans, différentiel, pneus, éléments caoutchouc des suspensions.

 


 

► COMPARTIMENT MOTEUR

- Vérifier :

  • Le serrage et la bonne tenue de tous les flexibles et durites du compartiment moteur.
  • L'état et la tension des courroies.
  • La fixation et le bon état de charge de la batterie.

- Vérifier les niveaux :

  • D'huile (toujours sur une surface plane. Carter humide : à froid / Carter sec : à chaud).
  • De liquide de refroidissement (à froid)
  • De liquide de freins (repère constructeur)
  • De liquide de lave-glace.

 

► HABITACLE

  • Vérifier la tension des ceintures de sécurité ou le bon arrimage des harnais.
  • Vérifier la présence d'un extincteur, sa date limite d'utilisation, sa pression, son accessibilité et…sa fixation (un extincteur non fixé peut se transformer en un projectile redoutable en cas de sortie de piste ou de retournement).

 

► REMORQUE

Pour garantir une longévité optimale et assurer une sécurité accrue de la remorque, mieux vaut contrôler quelques points importants et effectuer les bons gestes.

  • Lors de l'immobilisation prolongée de la remorque, il est conseillé de la positionner sur cales ou chandelles afin de soulager les pneumatiques.
  • Roulements : prévoir régulièrement le graissage des pièces en démontant les capuchons de moyeux.
  • Roues : vérifier le serrage des boulons.
  • Pneumatiques : vérifier la pression de gonflage (y compris de la roue de secours).
  • Attelage : le timon doit être en parfait état de fonctionnement et ne doit montrer aucun point d'usure.
  • Vérifier le bon serrage de la visserie et particulièrement celle de l'essieu, des roues et de la flèche d'attelage.
  • Vérifier le bon état des goupilles de sécurité.
  • Frein à inertie et frein à main : le frein à inertie doit être graissé ainsi que toutes les pièces mobiles comme les points de rotation du frein à main et du frein à inertie. Si au cours du freinage vous sentez des chocs dans la voiture, il est possible que l'amortisseur présent dans le mécanisme d'inertie soit défectueux.
  • Feux : s'assurer du bon fonctionnement des organes d'éclairage sans oublier l'état des connectiques et du câblage.
  • Sanglage : s'assurer du bon état des sangles servant à arrimer l'auto.

 

► MATÉRIAL D'ASSISTANCE RAPIDE

Préparer un set d'auto-assistance qui comprendra tout ce que vous jugerez nécessaire (1 bidon d'huile moteur, liquide de refroidissement, liquide de frein, jeu de plaquettes, clé dynamométrique ou croix de serrage/desserrage, manomètre de pression de pneu, chiffons, une paire de gants, scotch américain, entonnoir, set d'outils, etc.).

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